QUI?
Jean-Claude Moubarac, professeur adjoint, Département de nutrition, Université de Montréal.
RÉSUMÉ
L a qualité globale de l’alimentation et l’état de santé des Canadiennes et Canadiens ne se sont pas améliorés au cours des deux dernières décennies. Cet échec s’explique entre autres par le fait que la recherche, l’action et les politiques publiques en nutrition négligent souvent le rôle de la transformation alimentaire et mettent l’accent sur les nutriments, plutôt que sur les aliments et sur les patrons alimentaires.
Dans cet exposé, je présenterai les résultats d’une étude en cours portant sur l’association entre la consommation des aliments ultra-transformés
au Canada et les effets sur la qualité de l’alimentation et l’obésité, à partir des données de l’enquête de santé dans les collectivités canadiennes de 2015 (ESCC).
A la lumière de cette étude, j’argumenterai pourquoi et comment ces données devraient être considérées dans le développement de futures politiques publiques au Canada. Pour ce faire, je mettrai en lien les conclusions de mon étude avec les principes directeurs de la saine alimentation actuellement proposés par Santé Canada dans la révision du Guide alimentaire canadien.